LA COUR DES MIRACLES

D’après « Notre-Dame de Paris » de Victor  Hugo

Création 2014

Mise en scène Lisa Labbé

Direction d’acteurs Joséphine Derenne

Costumes  Coline Tissier

Masques  José Luis Vivallo

Scénographie  Marine Vernhettes

Comédien.nes 
Jérémy Branger          
Laurent Gauthier
Renaud Gillier  
Lisa Labbé
Rebecca Mini  
José-Luis Vivallo

Et si les bohémiens de la Cour des Miracles nous contaient
la véritable histoire d’Esmeralda ?

Une si grande œuvre est truffée de personnages archétypaux grandioses et nos tréteaux n’attendaient que ça.

Le théâtre de tréteaux, forme populaire par excellence, a besoin régulièrement de rencontrer des classiques comme Notre-Dame de Paris. Notre-Dame, monstre aux grandes oreilles et aux yeux immenses regardant impassiblement passer, manger, mourir, prier, chanter, danser devant elle tous les peuples du monde.
Car c’est bien de ça qu’il s’agit : du peuple.
Nous avons choisi de reprendre fidèlement les dialogues de Victor Hugo et de défier la tendance actuelle et si pratique à simplifier toutes choses. Non, le langage n’est plus d’époque, non, nous ne rendrons pas les choses plus simples à comprendre et pourtant oui, elles seront comprises !

Nous voulions donc que cette histoire soit racontée par un groupe de gens symbolisant notre idée des gens du voyage, des bohémiens, des marginaux. Pourquoi ne pas imaginer que la cour des miracles, la fameuse, celle de Victor Hugo, raconte une histoire qui se serait passée la semaine dernière ? Nous accueillant chez eux, dans cet espace où seuls d’habitude peuvent entrer les gueux, les laissés-pour-compte, ils vont s’amuser à se costumer à vue.

« Sans rien toucher au style linguistique d’Hugo, les problématiques et les sujets de société d’alors résonnent bel et bien comme ceux d’aujourd’hui : le poids immense et terrifiant de la Religion ; le pouvoir -peut-être encore plus puissant à notre époque ?- de la stigmatisation d’une classe sociale ; la bêtise et le cynisme de ceux qui nous gouvernent… C’est peut-être à cela qu’on reconnaît postérieurement un « chef d’oeuvre » : à sa capacité intrinsèque de décrire la société humaine,  cette organisation toujours nouvelle et pourtant toujours semblable.

Nous avons donc imaginé un espace de jeu central. Tout autour, la Cour des miracles, comme un camp de bohémiens. Un espace de vie faisant office de loges, où les habitants de ce lieu bizarre et merveilleux se costument face à un publicdevenu complice de leurs travestissements  dans une ambiance musicale aux accents tzigane. »

Lisa Labbé, metteuse en scène du spectacle

…Les masques, les instruments de musiques, les chants, les danses, les pirouettes et les chutes acrobatiques inscrivent la création de cette troupe dans l’univers de saltimbanques…une sorte d’épopée, une course, que les changements de décors, de costumes et les raccords maquillages des artistes (qui tous se font à vue), rendent palpables.
On les croirait courant après l’histoire. Un spectacle vivant, musical, visuel, interprété par des comédiens et des comédiennes qui connaissent la pratique de ce jeu théâtral sur le bout des doigts, un spectacle léger et ironique…»     REG’ARTS